cmd #16
chardonnay flou sur frigo prunien
Publié le 08/10/2021
chardonnay flou sur frigo prunien
Publié le 08/10/2021
Vous le connaissez peut-être, vous aussi, ce phénomème que j'ai envie d'appeler "la découverte de l'autre saison". C'est très simple, on peut le vivre deux fois par an. À la fin de l'hiver ou au début du printemps quand on se laisse surprendre par les rayons de soleil qui partent d'un peu plus haut et qui chauffent la peau, ou plutôt la couche de pulls et de manteaux qu'on a collée au dessus depuis 4 mois. L'atmosphère change en quelques semaines et il est bon de ralentir à ce suprendre à observer les couleurs qui changent.
Même chose, mais inversée, ces derniers jours. Comme tous les automnes, on redécouvre le vrai froid, celui qui pique même quand on est couvert, celui qui nous fait allumer le chauffage à nouveau, celui qui désactive les rayons de soleils. Ces rayons qui ne réchauffent plus comme avant. Deux fois par an c'est la même histoire. J'avais oublié le monde dans la saison opposée. Je suis comme un enfant qui découvre la mer pour la première fois. Et c'est ça deux fois par an.
Nouvelle saison ou pas, il y a un invariant : c'est vendredi et c'est cmd
. Au
programme du jour du Rock, de l'Experimental, de la Techno, de la New Wave. Bref
un classique 50/50.
Je me suis planté, c'est déjà Octobre. Cela dit, nous sommes entre nous. N'allons donc pas nous arrêter au cadre normatif imposé par le calendrier grégorien. Il faut s'autoriser malgré et contre tout ce morceau appelé "Septembre".
La rentrée est passée. Les rythmes s'installent. On s'oublie dans la routine. Alors pour vous surprendre un peu en cette fin de semaine voilà de l'Experimental un peu Rock que je trouve superbe. C'en anglais donc vous y trouverez une guitare et une batterie. Et la voix remplit l'espace extrêmement bien.
Ça sonne un peu Trip Hop, un peu Radiohead chez vous aussi ? C'est normal, c'est un des projets de Noah Yorke, fils de Thom - notre Dieu à tous.
On retrouve des indices de la filiation dans la musique aussi. Écoutez donc comment la voix est envoyée dans un reverb + delay ou comment le morceau se termine dans une atmosphère un peu abstraite.
Un sans faute.
Je suis très en retard pour l'écriture de cette cmd
et je m'étais logiquement
dis que je ferais le minimum c'est à dire 8 morceaux (8 morceaux min, 10
morceaux max, c'est la règle).
Et bien en fait non. Il est 9h du matin ce vendredi. J'ai plein de choses à faire au travail mais non. Pourquoi ne pas rajouter un 9ème ici en plein milieu, après tout ? Je viens de (re)tomber dessus et c'est plus fort que moi.
C'est House, c'est surtout très piano et ça vient avec une petite touche mélancolie. Impossible de résister.
On s'attendrait pas à trouver une scène punk à Angoulème mais voici PUURS qui vient nous prouver qu'il faut être prêt à tout dans la vie.
Le groupe passait au Michelet (parait qu'il ne faut plus dire "la scène Michelet", je fais ce qu'on me dit) samedi dernier - aka soir de la grosse tempête. C'était en fin de plateau où on pouvait trouver également les incroyables Von Pariahs (avec leur chanteur complètement zinzin).
Job pas facile donc qu'ils ont exécuté haut la main (et à l'aide de beaucoup de bières visisblement, ça aide peut-être). Bref du bon gros Punk Rock qui fait mal aux oreilles et arrache les cordes vocales.
Quand Flavien Berger revient à nous, c'est un peu plus perché à chaque fois et le bonhomme est pourtant partit de très haut.
Voilà donc un nouvel album surprise "DE LA FRICHE" dans un mood un peu similaire au très bon "radio contre-temps" qui était un peu un "behind the scene" musical.
"labo" est un bon exemple de la perchitude à laquelle on a affaire ici. "pas de nouvelles du laboratoire. ouille ouille ouille". Je ne serais pas étonné que le morceau fusse écrit dans l'attente d'un résultat PCR. Quelle vie mes amis.
Voici un track de Minimal tout doux et tout en longueur. Si vous voulez mon avis, ça n'est que la transposition musicale d'une longue caresse avec l'autre qu'on aime, une fin d'après-midi après une petite promenade au soleil d'automne.
Ne vous fiez pas aux accents dans "Isolée" : c'est made in Germany comme vos oreilles vous l'ont peut-être déjà indiquées.
Hier soir, jeudi, il y avait Rone à Stéréolux. Le concert prévu au printemps 2020 a bien été reporté 3 ou 4 fois mais clairement cela valait le temps d'attente. La scéno était incroyable avec un jeu de de vitres polarisantes éclairées par le fond de la scène. Et la musique était du bon Rone bien adapté pour l'évènement.
Pourquoi parler de Rone pour introduire ce morceau de Maud Geffray ? C'est très simple. À Stéréolux on a droit a un petit fond musical pendant les temps morts comme un peu partout : la pause entre la 1ère partie et la suite du concert, la fin où tout le monde s'en va, etc. Et là, on a eu droit deux fois à ce morceau techno pas très vieux et surtout très très bien de Maud Geffray (44 représente).
C'était un signe ; il faillait le poser dans cmd
. C'est chose faite. Merci
Stéréolux.
C'est une compilation tout juste sortie (1er octobre) pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Et c'est surtout une compilation Womxn Only : "After 5 years of dealing with an average of 95 to 97% male participants to our production contests, we decided to open an extra edition dedicated to womxn only" Merci.
Si je vous conseille toute la compil, je suis en particulier tombé amoureux de ce morceau-ci, qui se vit comme un vrai voyage avec les petites notes acides qui viennent poser une narration. C'est qu'il porte bien son nom
Cette semaine j'ai eu l'occasion de voir Sisters With Transistors, un super documentaire sur les personnes femmes pionnières dans la musique électronique comme Pauline Oliveros, Suzanne Ciani ou Eliane Radigue. On parle vraiment des tous débuts débuts, quand elles construisaient des boucles de feedback en écartant tout doucement un micro d'un HP ou quand il fallait scotcher des morceaux de bande magnétiques ensembles puis les faire boucler. Clairement ma came.
Alors, ce n'est pas l'envie qui manque mais on ne va poser ici un morceau de
Radigue bien que ça soit superbe. Un drone de 75 min, ça ne colle pas trop avec
l'esprit du lieu et surtout je risque de vous perdre vous la micro poignée de
braves visiteur•ices qui venez écouter cmd
en entier chaque semaine.
Pas de drone de 75 min mais le chouette morceau "Synthesize Me" qui clôturait le
documentaire. Il clôturera ce cmd
aussi. (Tendez l'oreille, il y a de forts
beaux beep boop).