cmd #41
numéro complémentaire
Publié le 01/04/2022
numéro complémentaire
Publié le 01/04/2022
Cette semaine parisienne aura beau avoir été très intense, cela ne nous enlèvera
pas notre cmd
hebdomadaire. Un peu d'organisation et le voilà disponible pile
à l'heure.
Si on retrouve le classique équilibre entre musiques du Rock et musiques électroniques, on sera peut-être un poil plus éclectique que la normale. Nous remonterons le temps pour aller chercher deux ou trois morceaux à l'époque où beaucoup ici n'était pas né•e•s.
Les plus cinéphiles d'entre nous auront peut-être déjà regardé le film High Life. Ce n'est pas mon cas. Il semblerait qu'on y trouve Robert Pattinson. En tout cas il pose ça voit sur ce morceau "Willow" de Tindersticks, utilisé pour la bande originale du film.
C'est très prenant. On devienne qu'il se passe quelque chose d'assez sombre avec un certain Willow. Il faut voir le film maintenant.
C'est vendredi et après une semaine aussi chargée il faut démarrer tout doux, comme un gros câlin.
Cette petite d'ose d'Indie Pop portée par le beau duo de voix de Johanna Samuels et Ohtis est parfait pour ça. L'arrangement est classique d'un morceau Indie américain : une guitare folk, une caisse claire et quelques détails qui apportent ici la touche de qualité supérieure-huile-d'olive-extra-vierge. Cette drôle de guitare plaintive et saturée, cet usage de la reverb pour mélanger un peu le tout le morceau s'avançant, les touches de piano qui apportent en gravité.
Nous voilà parti•e•s sur les routes des grandes plaines, le pickup chargé d'un ou deux étuis de guitare, les fenêtres ouvertes au vent et à la poussière. Destination : l'Ailleurs.
À fond à travers les enceintes pas terribles de la voiture, ce rock typique pour ce genre de road trip. Il y a même quelques touches d'harmonica.
On roule.
En voilà encore une belle découverte, trouvée par surprise dans un coin d'internet. C'est ce "Romantic Me" très très New Wave. Il y a cette voix typique des années 80, règne de ce post-punk rageux qu'on aime tant par ici.
Il ne faudra pas chercher à analyser le texte qui est très ... métaphorique et on s'arrêtera sur le conseil de fin : "Swim, big fish".
Petite pépite que cette balade de rock très planante et minimale. Elle nous vient tout droit des États-Unis, pays d'origine du groupe Ween plutôt actif autour des années 90.
Je crois l'avoir dénichée sur la toujours très bonne Mutant Radio qui passera faire un petit coucou à Trempo en Juin prochain.
J'ai découvert Destroyer cette semaine avec son nouvel album LABYRINTHITIS dont je vous conseille l'écoute d'une traite. C'est un subtile voyage dans une musique Indie Rock aux touches expérimentale et alternatives qui le fond sortir du lot.
Exemple ici avec le track "June" qui prend le temps de démarrer en vol plané pour se déployer en 6 belles minutes vers des atmosphères plus complexes après ce premier retournement vers 2:20. Disons qu'il progresse en crescendo vers une fin vraiment surprenante.
Dites donc, cela faisait longtemps que l'on n'avait pas écouté un long track techno par ici. En voilà un qui est tout en noirceur électrique. La tension ne quite pas le morceau des 7 minutes belles minutes qui laissent le jeu mélodique évoluer délicatement.
On devine un usage de modulaire dans l'esprit d'une Caterina Barbieri et de son album Patterns of Consciousness, mais ici porté par un gros kick bien sombre.
Le label toulousain Ritmo Fatale a encore frappé avec la sortie d'un nouvel EP, For Eternity, de Agle. C'est une réussite complète. Une Italo Disco bien énervé, à la limite de la techno ou de la trance. Je vous conseille l'EP entier. Vous y trouverez un surprenant track d'ouverture.
Avec "For Eternity" on entre dans le vif du sujet. C'est un morceau qui porte le public et le fait voyager loin loin, peut-être même à travers une ou deux galaxie, et peut-être même ... pour l'éternité.
Retour vers la techno bien énervée, version François X, producteur d'une musique assez niche, très reconnaissable et presque trance.
La construction du morceau porté par une belle base breakée est très répétitive, même pour de la techno. La narration est portée par l'ajout de quelques napes et détail industriels, envoyé en reverb comme dans un grand hangar désaffecté.
Un track qu'on aimerait entendre à 4h du matin devant un très gros système son.
Et nous terminons sur les notes de ce drôle de Jazz, que les puristes décrirons
surement plutôt comme de l'Easy Listening. C'est une reprise de "I Say a Little
Prayer" de Aretha Franklin, par un groupe uruguayen des années 60. cmd
reste
éclectique.
C'est tout mignon avec ces notes d'orgue d'électrique et cette contrebasse qui vient poser la ligne structurante du morceau. Bref, le morceau parfait pour regarder le soleil se coucher sur cette semaine, reconnaitre la mélancolie du temps qui passe tout en regardant à demain, déjà.