cmd #42
port électrique
Publié le 08/04/2022
port électrique
Publié le 08/04/2022
Voilà un cmd
un peu spécial. C'est les vacances. Pour aller au bout de ce
drôle de concept j'ai décidé de déléguer une partie de la rédaction de l'épisode
du jour aux ami•e•s qui m'entourent cette semaine.
Mes sept acolytes ont donc écouté quelques-uns des morceaux de la sélection.
Une unique consigne : en faire ce qu'il en voulait. À moi ensuite de réutiliser leur
production pour écrire ce cmd
. Attendons-nous donc à quelques jolies
surprises.
Au programme du jour, pour ne rien chambouler : de l'Indie Pop, de l'Indie Rock, un peu de Punk, des choses plus Expérimentales, un peu de Rap aussi, de la House et du Disco.
Le chouette label Mental Groove Records / Musique Pour La Danse a frappé une fois de plus en rééditant l'extraordinaire BO du jeux Donkey Kong Country créée par la compositeur Jammin' Sam Miller.
Arnaud, ayant perdu tout usage des verbes après avoir gravit la Rhune hier, nous écrit quelques mots en écoutant le morceau.
Quelque part dans les Landes. Avril. Un coucher de soleil. Dans les dunes. Une vieille décapotable. Du vent dans les cheveux. Illusion de liberté. Bonheur.
Le bout du chemin. Nuit. Forêt. Feu de bois. Contemplation. Pas besoin de mots.
On continue avec la douce Indie Pop néo-zélandaise de Aldous Harding, issue de son dernier album Warm Chris, sorti le 25 mars dernier. C'est Thomas qui écoute le morceau pour nous aujourd'hui
« "Staring at the Henry Moore" commence tout doucement. On a comme l'impression d'avoir déjà entendu cette mélodie. Et puis sa voix entre en jeu et c'est si doux et délicat. On en ressort l'âme apaisée. »
On retrouvera Aldous Harding à Stéréolux dans un peu moins d'un an.
Petite découverte Punk de la semaine avec BODEGA. « 9 versions d'une chanson, c'est un cadeau empoisonné » rouspète Thomas. Désolé l'ami ; BODEGA s'est certainement dit que, quitte à sortir un morceau, autant le chanter en 9 langues différentes.
J'ai visiblement trouvé en Thomas le premier apôtre de la religion cmd
et j'en
suis surpris : « je comprends pourquoi cette chanson a fait son arrivée dans la
sélection de Guillaume. On parle de religion, de Dieu, d'une "statuette sur la
console" que des thèmes qui sont chers à cmd
». Je vais étudier plus en
détails la faisabilité de créer l'Église des cmdistes" car ça me semble un plan
de reconversion fort intéressant.
En tout cas, je découvre avec mon petit projet rigolo du jour que cmd
a
également une portée éducative. « Je profite de ce fond musical pour aller voir
quelques noms de "punk bands", et au final j'en connais quelques-uns : Ramones,
Green Day, Blink-182. J’aurais donc passé ma vie dans l’ignorance et grâce à
cette écoute matinale, me voilà beaucoup plus cultivé. » Et voilà, j'appelle
Jean-Michel Blanquer. On va faire écouter cmd
aux enfants.
Petite pause contemplative avec ce beau projet Ambient de Daniel Ögren. L'artiste suédois a voulu retranscrire l'atmosphère des moments passés en famille à l'été 2021 aux endroits les plus au nord de la Suède. Comme deux temporalités qui se font écho : les enfants qui jouent dans la nature lapone qu'on devienne magnifique rappellent les moments passés avec la grand-mère et la culture Sámi.
Laponia III suit logiquement Laponia II (2013) et Laponia (2011). Avec "Fjällglim" ici on aime particulièrement l'entrée tranquille de la rythmique. Le morceau relativement court ne fait que prendre de l'ampleur avec les secondes qui passent. C'est une très belle ouverture d'album.
Je laisse Jules, notre grand poète, nous décrire ce beau morceau qui me fait monter les larmes aux yeux à chaque écoute :
Je m'allonge sur un canapé et je lance Medusa. Le bruit de la vie et de l'insouciance qui habite la maison que nous partageons me parvient à peine à travers mon casque.
Les rayons du soleil à son zénith passent à travers la fenêtre et terminent leur course sur mes petons. J'ai eu froid hier. Une basse lente mais puissante posée sur une nappe sonore légère arrive jusqu'à mes oreilles. Un instant, j'oublie les tracas de la vie et de la météo. Je me laisse porter par l'ambiance aérienne du morceau.
Le duo de voix noyé de reverb, comme un phare dans la nuit, me berce et m'emporte. Les guitares, mélodiques et pleines d'espoirs, comme une promesse qu'après l'hiver viendra le printemps, que les écharpes et les pulls laisseront place à la peau nue et aux dîners sur la plage. Je prête peu d'attention aux paroles mais me laisse surprendre par un rebond électrique qui brise la structure linéaire du morceau.
L'énergie et l'espace ample apporté par les effets aériens qui enveloppent les instruments me renvoie aux titres de WU LYF, le sauvage en moins, le soleil en plus. Medusa se termine. Je rouvre les yeux.
MONTAÑITA. 13 abonnés, quelques centaines d'écoutes. Ça c'est mon Guillaume.
Je me relève. J'ai envie d'une bonne quille de vin rouge.
Une fois n'est pas coutume, revoilà du Rap sur cmd
. C'est Kristina qui sera
nos oreilles pour ce morceau de Disiz.
C'est toujours intéressant de regarder les effets d'un morceau sur un personne. Surprise par la grosse vague de mélancolie sur laquelle surfent les débuts du morceau, l'ouverture sur laquelle "SUBLIME" nous laisse à la fin semble rassurer Kristrina. Un peu comme ces films qui se clôturent sur une note d'espoir.
Les avis divergent ici et deux camps s'affrontent. D'un côté, les personnes qui placent la barre très si haut qu'elles en oublient les petits plaisirs de la vie. De là viennent des critiques comme « Ce n'est que du Simon et Garfunkel sans âme » Bon.
De l'autre, les ami•e•s qui savent trouver les pépites dans le pain quotidien. La vie sous le soleil. Anthony allait même nous écrire une analyse philosophique du morceau qu'il voyait comme une retrospective sur la vie et ses propres démons quand il s'est arrêté, découragé par l'énergie du camp d'en face.« Ils m'ont parasité », conclu-t-il. Au moins, son humour douteux est toujours avec nous et c'est bien là le principal.
Me voilà fort triste. J'avais choisi ce petit morceau sympathique, ambiance House à la plage un soir d'été et avais demandé à Antoine un compte rendu détaillé. Mais le coco est injoignable, perdu à surfer une terrible vague quelque part.
Heureusement Kristina a pris le relai, nous racontant comment le "Balança, Zé Carlos" l'a emmené cet été là en vacances avec des amies. Un coucher de soleil, mélange de bleu et de rouge sur la plage près d'un cabanon.
Un vieux morceau Italo Disco, ambiance "La Soupe aux choux" pour continuer. J'ai mis toute la tablée du petit déjeuner sur le coup.
Ce "Beautiful Night" a eu beaucoup d'effet sur Thomas. Il nous dit carrément qu'il "était ailleurs" (en vrai il n'a rien écouté). Jules et Arnaud sont entrés en combat d'idées. C'est pour Jules "du disco en moins flamboyant". Cet individu n'aime pas l'Italo Disco - déçu choqué. La preuve que même les meilleurs peuvent se tromper. Arnaud, faucille et marteau en mains, le défend plutôt. C'est pour lui "du disco plus proche du peuple". On dit oui.
Nous terminerons l'édition du jours sur un mélange House et Pop parfum French Touch.
Arnaud n'aime pas du tout. Ça ne va pas nous aider à le vendre. « Du Maroon 5 qui aurait pris inspiration dans les morceaux un peu mélancoliques de Queen mélangé à de la MD. Un peu comme du saumon au nutella. » Ça a le mérite d'être imagé.
Heureusement Jules, tombé amoureux des synthés, nous permettra de clôturer cmd
sur un haiku.
Synthé d'une époque
La melancolie ambiante
Step by step by step