cmd #62
mood
Publié le 26/08/2022
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Publié le 26/08/2022
Bonjour nous sommes vendredi et qui dit vendredi dit édition de cmd
. Cela
fait 62 semaines que ça dure vous le savez bien à présent.
Rien de particulier à partager cette semaine. Une semaine classico-classique. Une semaine dans la moyenne. Une semaine OK.
J'espère néanmoins que le cru 62 de cmd
vous plaira. Au fond cela sert à cela
surtout. Au programme: un poil de Rock, pas mal de choses électroniques, un peu
de Punk. C'est parti !
On commence facile avec un artiste valeur sûre. Choisir Damon Albarn c'est être assuré•e de choisir un beau morceau.
Le gaillard est un peu workaholic. Vous le connaissez sûrement derrière Gorillaz. Vous le retrouvez aussi avec Blur (son premier groupe !) ou en solo aux quatre coins du monde quand il n'est pas réfugié dans sa maison en Islande.
Un exemple de la production Albarn avec "Out Of Time" ici. Je vous conseille également ce superbe concert solo capté par Arte à la Gaîté Lyrique ou le documentaire "Damon Albarn - Une histoire anglaise", si vous arrivez à le trouver sur les internets ...
Cette semaine fut une grande vadrouille de radio en radio, d'internet en internet. J'ai vidé mon stock de musique à écouter - cela n'arrive que deux fois par an - et l'ennui prit place. J'aurais mieux fait de partir traverser l'Ardèche en vélo, moi.
Heureusement des gens bien diffusent des choses bien sur le web et cela fait du bien là où le quotidien fait un peu trop mal. Merci donc à je-ne-sais-plus-qui qui a programmé ce très beau "Crying In Your Face" de Aphex Twin sur ses petites ondes numériques.
Que les personnes pas très à l'aise avec l'IDM version AFK se rassurent. C'est ici assez calme et planant. Tout ce qu'il nous faut pour un vendredi.
J'ai également passé beaucoup de temps à écouter de la musique expérimentale et concrète le week-end dernier, la faute à un article découvert par hasard qui m'amena à l'histoire de NEUS-318 et Kazuo Uehara.
J'ai adoré toutes les musiques étranges entendues là bas. Je vous ai sélectionné "Mechaninis Apelsinas" de modus. Assez accessible. Assez allemand dans l'esprit. Assez punk forcément. Il vous parlera j'espère.
Le problème, après avoir écouté tout ça, c'est de revenir à des sons plus classiques sans trouver tout terne. Venez me chercher, je n'ai pas encore trouvé le chemin.
Avec LEYA nous avons à faire à un groupe assez expérimental. C'est Ambient version très sensuel, difficile à décoder. Le genre de musique qui demande plusieurs écoutes bien au calme pour faire vibrer quelque chose fort. D'une certaine façon cela m'a fait penser à du Björk.
Exemple ici avec "Cats". Je suis plutôt chien que chats, voyez vous, mais je me dois bien de rendre hommage à ces petits êtres mignons. La moindre des choses. Alors on le fait de suite avec un morceau tout câlin qu'on verrait bien envoyer résonner bien fort dans le choeur d'une église.
Deux salles, deux ambiances avec l'arrivé de "BOGGO BREAKOUT". Vous remarquerez
cette transitions dignes des meilleurs cmd
: du morceau "Cats" nous passons au
groupe "The Chats". Il y a du travail derrière tout cela et il faut bien une
semaine pour pondre ce genre de blagounette.
Alors attention c'est intense mais très bref (1 minute 25 secondes). Juste de quoi ce secouer un bon coup, crier à fond l'absurde qui nous entoure, le tout avec une grosse énergie Punk et une voix bien déraillée parce que merde à force.
Peut-être la pépite de la semaine cachée là ni-vue ni connue. Il faut dire que
je l'ai d'abord découverte par sa version instrumentale. Faites comme moi,
commencez
ici,
tombez amoureux de la ligne de basse, puis venez écouter la voix sur cmd
juste en dessous.
Sometimes at night i think too much,
About life and love and music and stuff
"and stuff"
Parfois je repense à l'ambiance du concert de Juliette Armanet aux Vielles Charrues au début de l'été et je me rend compte que je n'ai toujours fini d'assimiler la chose. La quantité d'énergie sur scène. Le soleil qui tapait fort. La boule disco humaine. Le charisme fou de Juliette Armanet. Je tombais amoureux.
Alors voilà en lavant mes fenêtres - attention, évènement rare - j'écoutais à fond de vieux concerts d'Armanet. Pas aussi renversant que la version 2022 mais déjà de quoi mettre de bonne humeur pour plusieurs jours de suite.
Nous "mettre de bonne humeur pour plusieurs jours de suite" mais je nous ai
choisi un morceau bien tristounet, au piano et voix seulement. Vous me
pardonnerez, habitué•e•s que vous êtes au mood cmd
des dernières semaines.
Voilà un morceau pas facile, au point d'avoir hésité à le rentrer ici. Sorti pourtant en 1982, j'ai bien l'impression qu'il nous parle toujours du futur. Ou du moins du futur de l'époque. Vous savez, celui avec les voitures volantes, l'énergie infinie et la fin des souffrances partout dans le monde. Ce futur version Superman qu'on ne connaitra vraisemblablement pas.
8 minutes 27 secondes transporté ailleurs sur la ligne du temps, le cerveau tourné vers un autre genre d'antenne.
Cause when love is gone, there's always justice
And when justice is gone, there's always force
And when force is gone, there's always Mom. Hi Mom!
"Hi Mom!"
Je nous ai déniché un petit album Electro / House pas commun car ne répondant pas trop aux codes mainstream qui pourraient pourtant s'y trouver.
Exemple ici avec "Film 006", une balade House décorée de textures riches et complexes, qui tout subtilement créent un monde qui tient bien droit de lui même, pour peu qu'on arrive à y accéder. C'est toujours le soucis de ces musiques là.
Vous ai-je encore fait le coup du morceau qui parle d'amour pour clôturer cmd
? Peut-être. Ou peut-être. "Or Something Like It" éhé. Vous verrez bien.
Il s'écoute bien et la petite ligne enfantine au piano tombe à pique pour le dernier vendredi d'août. Bisous bisous.