cmd #59
le mur est démoli
Publié le 05/08/2022
le mur est démoli
Publié le 05/08/2022
Une semaine de plus au compteur et, pour ne rien changer, c'était une semaine chargé en musique. Sans surprise, donc, le choix des morceaux de la semaine fut assez complexe. 16 morceaux au départ, plus que 10 à l'arrivée.
Opération mélange des genres pour cette 59ème édition. De la Pop, de la Chanson
française, de l'Ambient, du Rock, de la Techno, des machins partant sur de
l'Experimental (après tout, c'est cmd
ici). Miam Miam.
Il y a des morceaux qui restent des mois dans ma pile de choses à écouter. Parfois, avec un gros week-end de motivation, je viens à peu près au bout de la pile et redécouvre des petites pépites pour la seconde fois.
Exemple ici avec "Miracles", collaboration entre Benny Sings, Emily King et Peter Cottontale. Une belle balade Pop toute tranquillou dont on soulignera particulièrement les refrains porté par les choeurs. Très jolis.
Me demandez pas comment je tombe sur cela en semaine, mais voilà le résultat :
Bobby Lapointe dans cmd
qui nous parle d'Insomnie d'amour. Ça rappelle des
souvenirs.
Qu'elle me quitte ou qu'ell' demeur'
Je n' pourrai plus dormir une heur'
Tell'ment elle a comblé mon cœur
De bonheur et de malheur
J'ai écouté beaucoup d'Ambient cette semaine encore, question survie et recherche d'un tempo sous contrôle. Une façon de combattre le temps qui passe sous les pieds et les incertitudes d'un monde sous pilote auto buggé.
Si vous aussi cela peut vous faire du bien, aller voir du côté de l'album de collaboration entre Cluster et Brian Eno, sobrement intitulé "Cluster & Eno" (il ne faut pas trop demander à des producteurs d'Ambient). C'est très bien.
Enchainement sur une petite balade Pop toute belle pour redémarrer en douceur. Je ne sais pas expliquer comment elle a atterrit dans ma pile de morceaux à écouter. C'est en tout cas une chouette découverte.
L'arrangement a un caractère très old school et brut de décoffrage qui nous fait revenir dans le passé.
cmd
épisode 58 vous
présentait Last Train, groupe de Rock très prometteur et français. Bon, j'en
suis tombé un peu amoureux, surtout de leur dernier album "The Big
Picture".
Il faut dire que Damien, collègue mais surtout fin dénicheur de pépites musicales (je commence à cerner le coco à présent), m'avait envoyé ce documentaire à regarder. Il revient d'une façon très pertinente sur le groupe et la naissance de ce fameux album. Je ne peux que vous le conseiller aussi, afin de faire connaissance avec les alsaciens.
C'est en préparant L'histoire avec un grand i, l'émission de l'été avec les copains improvisateurs que je suis tombé sur "Love is Like an Itching in my Heart" de Lisa. À chaque épisode, je cherche un morceau qui fait un lien plutôt drôle avec le sujet. Ici on parlait de (spoiler) poil à gratter. Bon c'est tiré par les cheveux mais ça m'a fait rire un peu au moins.
On est sur de la Synth-Pop à l'ancienne, tout comme on aime. Une construction ma foi fort classique avec des petits détails intéressant comme cette petite mélodie enfantine qui s'allume par moment. C'est un oui.
On a déjà passé du Daniel Avery par ici. Cela ne nous empêche pas de l'apprécier à nouveau avec ce morceau Techno sombre et industriel, construisant rapidement une atmosphère assez oppressive dont seules les nappes au synthé dessinent une porte de sortie.
À écouter fort.
Le coup de coeur de la semaine c'est ce morceau Experimental à la drôle de ritournelle. Il y a comme une rythmique montée à partir de je ne sais quoi - un modulaire au timbre assez nasillard, probablement - qui donne au morceau son caractère particulier et porte la mélodie plus classique.
Je vous conseille l'album entier. C'est le même délire tout du long. Des morceaux sans plus de nom que leur numéro de track. Visiblement ce monsieur Conrad est un habitué du genre. On trouvera aussi les albums Gelb et Gold du même acabit. Le tout chez le fameux label Bureau B.
Voilà un morceau au ton mélancolique qui aurait pu nous servir de morceau de
fin. Mais j'ai trouvé mieux encore. Ce "Life's What You Make It" a néanmoins sa
place sur cmd
du fait de son arrangement en bazar.
Sur le papier, un sympathique morceau electro assez dansant. En pratique, il est nourrit de surprenant petits glitch. Quelques secondes de tempo ralentit, comme on joue avec un vinyl. Puis une rythmique parasite et des bruits étranges. Un tempo qui s'accélère. De drôle de choses qui lui donnent un caractère certain.
On arrête tout et on pousse le volume un peu fort pour apprécier 4 minutes d'au revoir. Un morceau en deux temps tous les deux fort jolis. Un premier moment tout calme, presque un poème. Puis une explosion d'énergie porté par un choeur. Il en faut peu parfois pour porter des choses si forte.
Ça sent l'amour qui s'enfuit. Ça sent le trajet du retour. Ça sent la gorge nouée. Ça sent le soleil qui se couche. "E penso a te" - pas besoin de parler italien pour saisir la chose. Bisous bisous.