cmd #64
sur l'Erdre
Publié le 09/09/2022
sur l'Erdre
Publié le 09/09/2022
Semaine de rentrée compliquée car semaine de rentrée malade. Cela arrive et pour une fois que ça n'est pas à un moment où il faut partir vadrouiller en train ne nous en plaignons pas trop.
Heureusement le stock de musique ne tarit pas et nous voilà avec l'épisode 64 de
cmd
. Au programme: Italo Disco, Jazz (beaucoup), Experimental, Ambient, Indie
Rock. Vous connaissez le mood du moment à présent.
On démarre champêtre avec cet air de Jazz au parfum presque enfantin qu'on imaginerait en BO d'une comédie des années 70 où les protagonistes s'en irait en aventure que la musique soulignerait comme quelque peu ironique.
Dans "Cosmica Italiana", la réunion de deux DJs et producteurs. Admirateurs de cette musique italienne assez spécifique à l'époque, mélangeant Jazz, Funk, Diso et Electro pour un résultat atmosphérique et joyeux, ils décident d'en faire un album entier, 50 ans plus tard.
Retour en Italie avec ce très beau morceau Italo Disco qui a joliment vieillit. On y retrouve des choses qui ne sont font plus aujourd'hui : ce traitement de la voix très cliché et ces beep boop version vaisseau spatial.
Le résultat est ce track très robotique, qu'on imagine inspiré des sons des Kraftwerk et autres.
J'ai comme l'impression d'avoir les oreilles qui maturent et parviennent de mieux en mieux à apprécier le Jazz. Enfin !
On écoute alors le subtile "Red Bush", la rythmique en dentelle, au clavier
spacieux, les cuivres. Ambiance très Future Jazz qui nous rappelle d'une façon
plus classique DOMi & JD BECK qu'on découvrait dans le
cmd#61
.
Une magnifique pièce au violoncelle de Gaspar Claus, toujours signé chez Infiné, "Recycled Future" étale d'abord plusieurs niveau de cordes se mélangeant subtilement en une nappe qu'on pourrait presque penser électronique. Après un court passage où l'on retrouver les notes plus habituelles de l'instrument, rebelote vers une construction d'une tension toujours plus forte qui débouche sur un final planant en apothéose, comme une fin de space opera.
Une paysage à lui tout seul, ce morceau. Le coup de coeur de la semaine.
On trouvera ici un Ambient assez particulier, plutôt industriel et sombre, en tout cas très texturé. L'ambiance qui en découle est quelque chose au parfum d'angoisse. Pour ces morceaux, Rachika Nayar travaille la guitare, qu'elle retraite excessivement en post-production si besoin.
"Tetramorph" morceau prend le temps de poser une vrai narration sur 9 longues minutes qui posent comme 3 chapitres thèse, antithèse, synthèse. Vous l'avez peut-être appris comme moi en court de philo : c'est le plan qui fonctionne le mieux et cela semble être vrai également pour un morceau de musique.
Du Jazz, encore ! Décidément. On aura profité de différent styles jazzy dans cet
épisode 64 de cmd
et voilà ici un exemple qui se rapproche plutôt du Jazz
Contemporain.
Ce que j'adore dans les morceaux comme "Source" c'est l'histoire très riche qu'ils racontent. Des moments extrêmement chargés musicalement peuvent être brutalement suivis par des respiration beaucoup plus calme, comme deux chapitres d'un livre.
Voilà comme une berceuse. "Dance PM" est un morceau très minimal dont on ne peut que reconnaitre le caractère très japonais. Une ritournelle très délicate prend place sur 6 minutes, portée par une très douce atmosphère.
On ferme les yeux et on fait semblant de méditer hop hop hop.
Le coup de coeur de la semaine, enfin le deuxième (il n'y a pas de limite en
nombre de coups de coeur, sur cmd
). "Strangers" suit la recette des morceaux
de fin d'histoires, ceux là qu'on utilisent pour les plans larges de fin de road
movies, pour les vacances qui se terminent, pour les soleils qui se couchent.
Le morceau irresistible avec cette ligne de basse structurante et cette guitare envoyée très loin en reverb.
On aime les morceaux qui sonnent comme une ouverture en fin de cmd
, pour
partir sur de bons pieds sur la suite quelle qu'elle soit. C'est officiellement
la fin d'une parenthèse et l'heure de passer à autre chose, de retourner au
monde.
À la semaine prochaine bisous bisous.