cmd #77
au Louvre
Publié le 09/12/2022
au Louvre
Publié le 09/12/2022
Bon. Cet épisode 77 pue les sentiments, les regards qui se percutent, les crushs en impasse, le mal de ventre. Pardon d'avance pour ce lyrisme trop facile, celui qui colle partout et qu'on qu'on aime étaler en surdose parfois. Il y a des semaines comme ça, voyez-vous.
Au fond, tant que le contract cmd
est respecté - c'est à dire que les
morceaux partagés aient été entendus dans les 7 derniers jours - tout n'est que
coincidence. Les planètes s'alignent drôlement, voilà tout.
Au programme donc, préparez vous: Pop, Electro, Rap, Synthwave, Soul et des histoires de coeur partout.
On commence avec le coup de coeur de la semaine : une Pop langoureuse qui raconte une histoire d'amour pas super super claire. Attention les red flags. Au texte, nelick qui raconte ses sentiments, ceux qui tâchent, le manque, les questions dans la tête. Ça fait mal rien que de l'écouter, mais c'est peut-être moi.
De l'autre côté du lit : Arielle Dombasle (oui oui) qui semble coincée entre deux histoires et qui fait mine de ne pas savoir parler français pour ne pas se faire prendre à son propre piège. Très habile, on retient l'astuce.
J’me réveille à peine de mes rêves
À côté d'la fille de mes rêves
C’est un cauchemar
J'ai croisé Blood Orange à nouveau cette semaine quelque part sur les internets.
On l'avait déjà écouté ici avec le très doux "Jesux Freak Lighter", c'était dans
cmd
numéro 65. Le voilà qui
rempile en accentuant le côté Ambient de sa production et en l'accompagnant d'un
texte qui, ma foi, n'a pas laissé mon petit coeur de marbre.
Dans "Wish", l'équilibre n'est pas en faveur de la voix qui est laissée cachée par rapport à la rythmique. Le résultat : ce nuage ouaté dans lequel on a envie de disparaitre complètement.
Everything that you're wondering
Couldn't keep you from squandering
And you wish it all
Wish it all went away
On monte dans les niveaux d'énergie avec le très riche "Tricky Tricky", très électro et jouant sur la corde Synth Pop de façon à peine masquée. On aime ce son gras, déchiré, saturé, et la double ligne de basse qui nous donne mal au cou après avoir passé 6 minutes à hocher la tête de haut en bas à 140 bpm.
Le résultat est ce morceau à l'ambiance dystopique portée par ce texte qui nous transporte dans une psyché lunatique.
On avait déjà croisé Lamar et son dernier album Mr. Morale & The Big Steppers
sur cmd
il y a quelques mois.
Le revoilà aujourd'hui car je suis retombé sur cette merveille de "The Heart
Part 5".
Le machin me donne toujours des frissons et pour y avoir réfléchit longtemps, je crois que c'est en partie dû à l'alternance couplet rapé / refrain planant, et en plus c'est Marvin Gaye qui fait les back : But I want you to want me tooooooo
Tempo lent pour "514 376-9230" du duo montréalais Essaie Pas : Marie Davidson, canadienne, au chant et clavier avec Pierre Guerineau, français, à la rythmique, la basse et au synthé.
C'est sombre, mystérieux, sensuel et plein de largeurs. Il faut bien presque 9 minutes pour parcourir les méandres poétiques de "514 376-9230". J'imaginerai bien Essaie Pas invité au blockhaus, tiens.
Autre coup de coeur de la semaine. J'ai découvert Montell Fish avec ce très beau "HOTEL" qui dépeint comme un paysage de désolation. Montell Fish qui semble s'être fait une spécialité dans l'écriture post-rupture, raconte les tourments d'une relation dont on ne sait pas vraiment dire si elle est terminée ou non.
Vous avez aimé le morceau ? Le voilà mis en boucle pour une heure complète. À consommer avec modération. En attendant, je vais m'empresser d'aller écouter l'EP en entier, et les albums précédents.
Retour de l'Impératrice sur cette collaboration Hip Hop avec Rejjie Snow. Et bien, c'est une agréable surprise pour moi qui commençait à en avoir faire le tour, de ce groupe, trouvant qu'il tournait un peu en rond, lui aussi.
Avec "Everything Eventually Ends" on est sur un joli mélange où chaque partie a sa place. La base est clairement plus Hip Hop que ce à quoi le groupe français nous a habitué, mais on trouve ces détails délicats et cette couleur funky qui met de bonne humeur. Les couplets de Rejjie Snow ramènent une énergie qui fait du bien.
Jimmy Whoo livre avec son dernier album un second chapitre à son travail autour de la Motel Music, ce genre musical particulier qui se veut très cinématographique.
Les morceaux sont planants et veulent nous emporter comme dans un road trip, de motel en motel sur les routes américaines. Avec le son de vieux synthés et des featuring comme Loubenski et la talentueuse Sabrina Bellaouel qu'on connait pour ses signatures chez InFiné, c'est clairement réussi.
Retour du groupe le plus mélancolique de la terre (ou disons qu'on les place au minimum dans le top 5) avec "Pistol", un single très très Dream Rock / Soft Rock. On colle bien au sujet du jour avec cette longue complainte sur le manque que laisse les sentiments quand ils s'arrêtent pour l'un•e mais pas pour l'autre.
On terminera là dessus. Bisous bisous et faites des câlins.