cmd #93
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Publié le 31/03/2023
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Publié le 31/03/2023
Semaine colère encore, une colère de celles qui donnent envie de vomir sur les bords. La faute à un trou gardé par des cons pour que d'autres le remplissent d'eau pour leur usage bien personnel bien privatisé de cons. Un trou qui servira à faire pousser des trucs de merde, pour nourrir des animaux qu'on tue pour en faire des putains de barbecue de connards.
Putain de gâchis là où, vous-savez, il serait bon de dépenser un peu de cette énergie à réfléchir deux minutes et se demander plutôt comment on la partagera cette fucking eau à l'été d'août 2035 ou je ne sais quand, celui-là qui arrive bien trop vite. Quant il fera 52 degrés de mort. Ça me semble être un programme peut-être plus intéressant que d'optimiser le lancer de putains de grenades derrière les oreilles des gens, comme de sacrés traitres cons qu'on est.
Hasard des tracklists ou bienveillance heureuse de la musique, allez savoir : ce qui passait entre mes deux oreilles cette semaine étaient plutôt apaisé. Il fallait bien ça. Au programme donc : du Rock pêchu parce que bon, quand même. Du Jazz, de l'Ambient, de l'Experimental, de la Pop, pour panser.
Et une pensée pour vous, qui étiez là bas pour faire face aux cons.
On commence comme on regarde dans un rétroviseur. Flashback quelques mois en arrière pour retourner un instant aux Trans Musicales de Rennes. On y avait aperçu un morceau du concert de l'étonnant trio Meule. Deux cocos à leurs batteries. Un fou-dingue pour tout le reste.
Voilà que Meule sort "No Couchette", partie 1. On y reconnait cette petite mélodie entêtante au synthé par dessus ce Krautrock moderne. Et surtout, cette magnifique cowbell.
Quand je serais grand je serais joueur de cowbell.
Dans ma recherche hebdomadaire ou presque de sons old school pour l'histoire avec un grand i voilà que je tombe sur cette pépite de Nougaro très jazzy.
Le gars a perdu son stylo en gros.
Cette semaine encore on a mis plein de choses de côté en explorant les dernières sorties. Il faut dire que je me suis branché au flux RSS des Oreilles Curieuses et que ça dépote à vitesse grand V par là bas. Calmos SVP j'ai un métier à côté aussi hein.
Bref tout ça pour dire que c'est comme ça que je suis tombé sur le premier EP des Vipères Sucrées Salées. C'est du Indie Rock / Post Punk qu'on boit comme du petit lait et qui fait grand bien. Allez-y ça détend.
En parlant de détente, voilà de quoi approfondir l'activité avec un peu d'Ambient à la harpe et envoyé en reverb. Merci tout plein tout plein Enora :)
Ce morceau comme si on voulait nous faire croire que le monde est doux, cotonneux, et que rien de moche n'existe, en particulier ni Darmanin, ni les coboys lanceurs de grenades en quad à travers champ. Le rêve est de courte durée mais c'est déjà ça de pris. Un pas après l'autre comme on dit.
Je suis tombé sur Oh Me Oh My de Lonnie Holley comme on tombe sur une fanfare impromptue au croisement d'une rue un samedi après-midi, en se baladant en ville. On s'arrête un instant et on regarde ces gens à moitié fous nous faire des grimaces et jouant des instruments avec tous leurs membres disponibles.
Ce côté impromptu là c'est un peu l'effet que m'a fait ce nouvel album de Holley, artiste plasticien éducateur et très bon musicien donc. Surement bien barré aussi. Un grand oui.
Dix remixes de "A Quiet Corner in Time" de Simon Fisher Turner et Edmund de Waal ? Et bien pourquoi pas. Je nous ai sélectionné la 9ème version, par Maps. Je lui trouve un beau côté cinématographique, version film de science fiction et découverte de planète.
Changement de registre pour retrouver Sonic Youth et leur légendaire Goo. Une Indie Rock noisy avant-gardiste et à la voix un peu à côté, du genre qui rappèle Stereolab un peu. Ce morceau a tout pour plaire. On y trouve même cette petite rythmique qui met de bonne humeur le matin. Vraiment, il a tout pour plaire.
On avait déjà croisé Kornél Kovács vers le cmd
#72 - a.k.a. le cmd
couscous - pour un morceau Tech House en feat avec Kamohelo. Miam miam.
On écoutait une nouvelle fois son album The Bells avec mon amoureuse l'autre jour, voyez-vous donc, quand on s'est dit qu'ils étaient quand même pas mal du tout ces petits beep boop. Le voici donc dans cmd
. Pour les beep boop, bien sûr. Pour mon amoureuse, surtout.
Un nouveau remix avec cet inquiétant "Flying Circuits" comme une course poursuite dans le noir. Un drone angoissant. Des coups de synthés qui nous guide sur la route et ce résultat étonnant d'une Italo Disco parfum dystopie. C'est pas souvent.
Retour aux nouvelles sorties et passage par Nantes avec Coline Rio, son album "Ce qu'il restera de nous" et son morceau éponyme, suspendu et poétique. On plonge dans les souvenirs et on surfe sur une mélancolie presque heureuse.
Sortant du sujet même, "Ce qu'il restera de nous" c'est aussi une réflexion qui tombe à pic pour nos petites promenades parfum lacrymo du moment. "Ce qu'il restera de nous" c'est aussi ça l'enjeu.